
Florian Tourneux
Florian Tourneux, trente-deux ans, a été diplômé de l’ESA Saint-Luc Liège en 2017. Pour lui, la photographie sert l’action : un
moyen de questionner les spectateurs, de partager un vécu. Elle peut aussi être inaction, selon les moments ou la relation avec les
lieux et les gens, afin de ne pas ne pas considérer la photographie comme la consécration de tout échange. Si la photographie est
échange, elle inclut aussi le temps de parler, de découvrir, de contempler en restant oisif.
Ses premiers travaux de photographe se sont inscrits dans le fil de ses voyages. Son projet initial, « Tempo di Roma » (2016),
est une exploration/déambulation à travers Rome, une tentative de saisir l’essence de la ville éternelle. Réalisée en moyen format
argentique, la série a été exposée à plusieurs reprises lors de rencontres et de biennales photographiques. L’année suivante, un
nouveau projet baptisé « Immram » s’est orienté vers la description photographique d’un voyage intérieur basé sur la mythologie
celtique. Projet de voyage à la découverte d’un Paradis, errance et espoir d’un monde meilleur, invitation à explorer l’inconnu, dans
un enchevêtrement de trajectoires mêlant biographie et fiction. À Malte naitra « Grégale », du nom du vent d’automne.
Florian Tourneux travaille depuis plusieurs années sur la mémoire liée à la Shoah, autour de la « Léthé », visant à anonymiser les
lieux et à illustrer leur évolution afin de susciter l’interrogation des spectateurs sur la résilience — et de susciter éventuellement le dialogue.
« Mes séries naissent de mes obsessions, de mes sentiments, de mes lectures. Elles opposent deux facettes, une plus documen-
taire et une plus personnelle et autobiographique, où se mêlent photographie de voyage et écrit. Je lis, marche, conduis, travaille.
Photographier fait partie intégrante de ma vie. J’investis dans la photographie ce que je fais au quotidien et le fil de mes pensées. Je
réalise peu d’images, malgré la présence d’un appareil photo près de moi presque en permanence. Je le prends en main quand il me
semble impossible de ne pas photographier. Il est alors comme un moment de respiration, c’est comme inhaler en sortant de l’eau. »
+32(0)495.78.01.00 – Namur, Belgique